Église catholique: sainte Maria Goretti, l’antithèse du féminisme

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Par leurs slogans provocateurs et obscènes, les féministes d’il y a 50 ans se vouaient plus de haine encore à elles-mêmes qu’aux hommes ; haine de la vie, du bien et de la paix, la leur et celle des autres, haine des vérités du christianisme et de ses inégalables beautés spirituelles et tangibles.

Elena Giannini Belotti faisait paraître en 1973 un ouvrage sous le titre Dalla parte delle bambine. L’influenza dei condizionamenti sociali nella formazione del ruolo femminile nei primi anni di vita (Einaudi). (NdT : Du côté des petites filles. L’influence des conditionnements sociaux dans la formation du rôle féminin les premières années de vie). Elle y écrivait : « Les racines de notre individualité sont profondes et nous échappent parce qu’elles ne nous appartiennent pas : d’autres les ont cultivées pour nous, à notre insu. La petite fille qui, à quatre ans, contemple son image dans un miroir, est déjà conditionnée à cette contemplation depuis quatre ans et neuf mois où elle a été attendue et durant lesquelles on a préparé les instruments visant à en faire une petite fille le plus possible semblable à toutes les autres », à savoir esclave de la pensée masculine.

L’auteur de ces lignes dirige actuellement le Centro Nascita Montessori de Roma depuis 1960, année de sa fondation – institution dont le but est de préparer les femmes enceintes à leur devoir de mères « respectueuses de l’individualité de l’enfant ». Elle s’exprime en ces termes : « l’opération à accomplir, qui nous concerne tous, mais plus particulièrement les femmes car c’est à elles qu’est confiée l’éducation des enfants, n’est pas de tenter de former les petites filles à l’image et à la ressemblance des garçons, mais de rendre à chaque individu qui naît la capacité de se développer de la façon qui lui convienne le mieux, indépendamment du sexe auquel il appartient ».

Voici déjà là en substance l’idéologie du « genre » : la nature biologique des deux sexes est méconnue, parce que tout dépend de l’observation culturelle et sociale préjudicielle et non de la nature en soi et de ses lois intrinsèques.

Le mouvement féministe a fait dans ces dernières décennies un mal incalculable : divisions dans les familles (cellules de base de la société); insécurité masculine; étouffement de la figure du père, occupation d’un trop grand nombre d’emplois, parfois inopportuns ; abandon des devoirs d’épouse et de mère ; croissance exponentielle de la promiscuité et du libertinage ; victimes de l’avortement (qui est un infanticide)… Mais, comme toutes les idées malsaines et horribles qui s’opposent aux lois du Créateur, et s’opposent donc à l’homme, Sa créature, cette idéologie est vouée à un échec inexorable.

A l’opposé du féminisme, se dégage la figure de sainte Maria Goretti (16 octobre 1890 – 6 juillet 1902), fêtée le 6 juillet et célébrée à Nettuno, comme tous les ans, par une très belle procession dans le sanctuaire dédié à Notre-Dame des Grâces et à la sainte elle-même qui y repose. La jeune fille, qui choisit la mort plutôt que de perdre sa pureté, est un véritable affront aux idéaux de ceux qui n’accordent aucune valeur à la chasteté, vertu si féconde pour soi et pour autrui. La petite Maria le démontra par son témoignage et son pardon qui amena la conversion de son propre assassin.
Vivre la vertu de chasteté dès l’adolescence et la jeunesse, permet aux femmes de vivre la fidélité au Christ, si l’on choisit la vie consacrée, et la fidélité aux engagements pris devant Dieu dans le sacrement de mariage. Rien n’est plus beau que de vivre en état de grâce, ce que l’on expérimente en conservant la pureté, sans se laisser entraîner de façon déconsidérée par les passions.
Lorsqu’elle fut béatifiée (27 avril 1947) puis canonisée par le pape Pie XII (24 juin 1950), la dévotion et la popularité de la sainte étaient reconnues de tous, même des communistes puisqu’en 1953, Palmiro Togliatti proposa Maria Goretti comme modèle de vie aux jeunes communistes et Enrico Berlinguer évoqua le courage et la ténacité de la petite héroïne comme un exemple à imiter pour les jeunes militants communistes. Mais à partir des années soixante-dix, avec l’affirmation des féministes, le noble profil de la jeune originaire de Corinaldo, n’a plus suscité le même intérêt et a finalement disparu des prédications dans les églises, car l’on estimait qu’il représentait trop une vision traditionnelle de la féminité : chaste, consacrée à la maternité, au travail domestique, conditions inadmissibles de fait pour la femme émancipée.

Si les féministes n’ont rien à faire de la « malheureuse » petite Marie, fille d’agriculteurs, analphabète, mal nourrie, qui travaillait dur toute la journée, « prisonnière » des « préjugés » chrétiens, qu’elles aient au moins l’humilité d’écouter ce qu’écrivit dans son testament spirituel Alessandro Serenelli, l’assassin de celle qui, à 11 ans, quand elle mourut, avait déjà compris tout le sens de la Vie : « Je suis âgé de près de 80 ans, prêt à terminer ma journée. En jetant un regard sur mon passé, je reconnais que dans ma première jeunesse j’avais emprunté une mauvaise route : la voie du mal qui me mena à la ruine. Je voyais par la presse, les spectacles et les mauvais exemples que le plus grand nombre de jeunes suit cette voie, sans s’en soucier : et moi aussi je n’en étais pas préoccupé. J’avais à mes côtés des personnes croyantes et pratiquantes, mais je n’y prêtais pas attention, aveuglé par une force brute qui me poussait dans un mauvais chemin. J’ai commis à vingt ans le crime passionnel, dont je suis aujourd’hui horrifié au seul souvenir.

Maria Goretti, aujourd’hui sainte, fut le bon ange que la Providence avait mis sur ma route. J’ai gardé toujours gravées dans mon cœur ses paroles de reproche et de pardon. Elle a prié pour moi, elle a intercédé pour moi, son assassin. Puis j’ai passé trente ans en prison. Si je n’avais été mineur, j’aurais été emprisonné à vie. J’ai accepté la sentence méritée ; résigné, j’ai expié ma faute. Maria fut vraiment ma lumière, ma protectrice ; avec son aide j’ai bien réagi, et cherché à vivre honnêtement quand la société me réintégra. Les fils de Saint François, les frères mineurs Capucins des Marches, avec une charité angélique m’ont accepté parmi eux, non comme un serviteur, mais comme un frère. Je vis avec eux depuis 1936. Et j’attends maintenant sereinement d’être admis à la vision de Dieu, d’embrasser à nouveau ceux qui me sont chers, d’être près de mon ange protecteur et de sa chère maman, Assunta. Que ceux qui liront ma lettre puissent en tirer l’heureux enseignement de fuir le mal, de poursuivre le bien, toujours, dès leur jeunesse. Qu’ils pensent que la religion avec ses préceptes n’est pas une chose dont on peut se passer, mais le véritable réconfort, l’unique voie sûre en toutes circonstances, même les plus douloureuses de cette vie. Pace e bene !». (Cristina Siccardi)

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