Livres : La Sainte Eucharistie, sacrement de l’Amour divin

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la-sainte-eucharistie-sacrement-de-l-amour-divinLa parution en français d’un ouvrage du cardinal Burke, édité aux États-Unis en 2012, La Sainte Eucharistie, sacrement de l’Amour divin (Via Romana, Paris 2016, 228 pages, 20 €) alors que la publication d’Amoris Laetitia, et les interprétations qui en sont faites, achèvent de jeter le trouble parmi les fidèles, apparaîtra à beaucoup de catholiques comme une lumière dans la nuit.

Ce commentaire d’encycliques de Jean-Paul II (Ecclesia de Eucharistia) et Benoît XVI (Sacramentum caritatis), écrit lorsque le cardinal Burke était archevêque de La Crosse dans le Wisconsin, constitue en effet, et c’est son but, une catéchèse eucharistique appliquée à la vie quotidienne dans le monde d’aujourd’hui et c’est, à l’évidence, ce dont nous avons le plus besoin.

En effet, toutes les discussions autour de l’accès à la sainte communion de personnes en état de péché mortel et de scandale public n’auraient pas lieu d’être si prêtres, fidèles, et pécheurs, avaient encore une saine et pleine conscience de ce qu’est réellement l’Eucharistie. Comment s’en étonner quand, depuis la fin du concile Vatican II, tant d’épiscopats à travers le monde, pour de bonnes, ou de moins bonnes, raisons, se sont appliqués à « protestantiser » la messe, à la rapprocher au maximum de la cène réformée, de sorte que, très vite, la notion même de Présence réelle s’est trouvée gommée, voire effacée, de la conscience des fidèles ? Si l’Eucharistie n’est qu’un gentil banquet fraternel, évidemment, au nom de quoi en exclure, au détriment de toute charité, ceux et celles qui ne vivraient pas dans un parfait respect de normes morales que le pape en personne dit quasi-impossibles à respecter dans le contexte actuel ? Mais, si l’Eucharistie est bien, comme l’Église l’a toujours enseigné, le renouvellement non sanglant du sacrifice du Christ au Calvaire, comment laisser profaner le vrai Corps et le vrai Sang du Sauveur en le distribuant à tout un chacun ? Comment laisser ceux qui, par ignorance, ou provocation, se sont ainsi approchés de la Sainte Table, « boire et manger leur propre jugement », comme le disait saint Paul ?

En une vingtaine de brefs chapitres, le cardinal Burke revient donc à l’essentiel, cet essentiel rappelé à temps et à contretemps, sans grand succès hélas, par Jean-Paul II et Benoît XVI, à savoir la vraie nature du sacrement, et celle de la messe. Car ce malentendu fondamental n’existerait pas si la messe et la liturgie n’avaient connu, à partir des années 70, les bouleversements que l’on sait et qui ont conduit à une perte presque totale du sens du sacré.

Le cardinal Burke enseigne, c’est nécessaire, et, cela l’est encore plus, il ouvre les voies d’une réforme liturgique urgente et indispensable. En soulignant l’immensité du don divin fait à chaque messe, il rappelle la révérence avec laquelle il convient de la célébrer et d’y assister. En demandant plus de beauté, de dignité, de recueillement, il veut réapprendre aux catholiques à aimer et adorer. En remettant à l’honneur l’adoration perpétuelle, ou le salut du Saint Sacrement, en invitant les fidèles à venir, ne serait-ce que quelques minutes chaque jour, prier devant le tabernacle, il lutte contre la désastreuse banalisation de l’Eucharistie réduite à un morceau de pain auquel tout le monde aurait un droit irréfragable en toutes circonstances.

Il faut lire, méditer, mettre en pratique cette remarquable et puissante catéchèse eucharistique et, en revenant au pied des autels, demander au Ciel, avec le retour à la saine pratique traditionnelle de l’Église en matière de sacrements, le pardon pour tous ceux, clercs et laïcs, qui méconnaissent la portée de leurs actes et de leurs choix. (Anne Bernet)

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