Marcia per la Vita à Rome : les pro-vie à l’attaque

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Le 18 mai 2019, s’est tenue à Rome la IXème édition de la Marche pour la Vie : depuis 9 ans, les pro-vie descendent dans les rues du centre de Rome pour manifester leur « oui » sans conditions à la vie et leur refus de l’avortement, de l’euthanasie, de la fécondation in vitro, de l’eugénisme et de tout acte attentant à la vie humaine, principe non négociable, d’une valeur inestimable. Il y a 41 ans, la loi sur l’avortement a été introduite en Italie, et c’est pour enrayer cette tragédie que s’est mise en place cette manifestation importante rassemblant des dizaines de milliers de personnes de toute l’Italie et du monde entier.

La manifestation a été entièrement retransmise dans le monde entier, en direct puis en différé, par la plus importante chaîne catholique des Etats-Unis, EWTN.

La Marche s’est ouverte avec l’intervention des Universitari per la Vita, dirigés par Chiara Chiessi, qui a rappelé l’importance de la participation à cet événement, notamment pour assurer un « avenir à nos enfants et petits-enfants » ; Fabio Fuiano a ensuite transmis les terribles statistiques de l’avortement : une étude de 2016, réalisée par l’OMS, a estimé qu’environ 56 millions d’avortements étaient pratiqués chaque année, données qui ne prennent pas en compte le nombre de victimes de ce que l’on appelle la « contraception d’urgence » et de la destruction des embryons provoquées par la fécondation in vitro.

Le cortège, plus nombreux encore que les années précédentes, s’est mis en route à 15h de la piazza della Repubblica, avec banderoles, slogans, chants et prières, occupant toute la via Cavour jusqu’au Forum, et à la piazza Venezia, où se trouvait le podium de la fin du parcours.

Deux éminents ecclésiastiques ont pris part au cortège : les cardinaux Raymond Leo Burke et Willem Jacobus Eijk ; était présent aussi Mgr Luigi Negri, archevêque émérite de Ferrara-Comacchio.  Et il faut citer la présence également de Gianna Emanuela Molla, fille de sainte Gianna Beretta Molla, des femmes engagées dans le combat pour la vie : Costanza Miriano, Raffaella Frullone et Silvana de Mari. Puis le sénateur Simone Pillon, la sénatrice Isabella Rauti, Olimpia Tarzia et de nombreux représentants des associations catholiques.

Etaient présents également les dirigeants des associations pro-vie internationales : la Manif pour tous française, Choisir la VieDroit de Naître, SPUC, Pro Malta ChristianaFundacia Metych StópekDerecho de VivirBewegung für das Leben. Des délégations sont venues du monde entier : France, Espagne, Allemagne, Pologne, Roumanie, Estonie, Hollande, Croatie, Canada, Etats-Unis, Brésil, Argentine et Nouvelle-Zélande.

Et puis des jeunes, des familles, des paroisses (tant de Rome que d’autres villes italiennes), des religieux et prêtres de nombreux instituts (bien plus nombreux que les années précédentes), des séminaristes, groupes et associations, parmi lesquels il faut citer la Famiglia Religiosa del Verbo Incarnato, les Universitari per la Vita, la Pontificia Università San Tommaso d’Aquino, le Comitato Verità e Vita, les Voci del Verbo, l’association Pro Vita e Famiglia, le Comitato Famiglia e Vita de Modène, La Luce di CristoAccoglienza della Vita, L’Association Giovanni XIII, Ora et Labora in difesa della Vita – qui a organisé avant la Marche les 40 jours de prière pour la Vie – Generazione Voglio VivereSentinelle Vesuviane, la Comunione Tradizionale, Comitato Beato Miguel Agostin Pro de Varese, Comitato Il Faro di Modena, la Fondazione Lepanto, l’association Famiglia Domani, le Movimento dell’Amore familiare, la Vigna di RacheleTradizione Famiglia e ProprietàMovimento con Cristo per la VitaMovimento Mariano Regina dell’AmoreAssociazione Italiana Ginecologi e Ostetrici CattoliciAssociazione Farmacisti Cattolici, Vita Umana Internazionale, Il Popolo della Vita, Federvita Piemonte, le Movimento per la Vita Veneto, le Movimento per la Vita de Bolzano, Generazione Famiglia de Gênes, Famiglia Piccola Chiesa, le Centro Vita e Famiglia Santa Maria delle Vergini, les paroisses Santissima Trinità dei Pellegrini et San Giuseppe all’Aurelio de Rome, et la paroisse San Pietro a Patierno de Naples, Bergamo Pro Life, de nombreux centres d’Aide à la Vie, certaines écoles catholiques comme l’école San Pancrazio de la Fraternité Saint Pie X. L’Ordre de Malte, qui, comme tous les ans, a assuré l’assistance médicale avec son équipe, les bénévoles du Cisom et leur ambulance. Et enfin le petit train de la Vie, plein d’enfants et de mamans, ne pouvait manquer dans le cortège !

A la fin de la Marche, la foule s’est pressée autour du podium pour entendre les témoignages : le premier à prendre la parole fut le magistrat Giacomo Rocchi, conseiller de la Cour Suprême de Cassation, qui a souligné combien « dix ans après le cas d’Eluana Englaro, la haine envers les plus faibles s’est déchaînée dans le monde entier ». Sur les fameuses «Directives anticipées de traitement » et sur l’introduction de l’euthanasie en Italie, il a fait appel au Parlement, l’exhortant à résister aux pressions de la Cour Constitutionnelle.

Puis est intervenu un curé d’une paroisse de Rome, Padre Pasquale Albisinni, de l’église Sant’Annibale Maria di Francia, qui a rappelé que la question que Dieu posé à Cain : « Où est ton frère ? » sera adressée aussi à chacun d’entre nous, à propos des millions et millons d’enfants assassinés dans le sein maternel.

Puis Michelle Kaufmann, s’est exprimée au nom de la Marche pour la Vie de Nouvelle-Zélande, encourageant les pro-vie de Rome : « Vous êtes aujourd’hui – a-t-elle déclaré – une lueur de joie, de guérison, de paix pour tous ceux qui souffrent. Vous êtes aujourd’hui une voix pour ces enfants si précieux. Merci ! ». En Nouvelle-Zélande, c’était en décembre 2017 le triste anniversaire des 40 ans de l’approbation de la loi sur l’avortement.

Ce fut ensuite le tour d’Alejandro Geyer, de la Marche pour la Vie d’Argentine, qui a rappelé que l’an dernier dans son pays l’avortement a été vaincu par le Sénat, à 8 voix près seulement : «Les choses bougent – a-t-il dit – Et c’est pour cela que maintenant nous pouvons changer la loi ici aussi en Italie ! Par la prière, la pénitence, par les initiatives comme la Marche, à laquelle chacun de nous doit s’engager à amener, l’an prochain, au moins trois amis ».

Puis l’intervention de Mgr Antonio Suetta, évêque de Sanremo-Ventimiglia, a été projetée en vidéo. Ne pouvant se rendre physiquement à la Marche, il a voulu intervenir malgré tout pour exhorter au témoignage et rappeler que nous devons tous « considérer la vie comme sacrée et inviolable ». « Il est aujourd’hui plus que jamais nécessaire d’avoir le courage, la franchise, la générosité et l’ouverture d’aborder ces sujets non seulement parce qu’il s’agit de sujets de valeur, incontournables et inaliénables, pour sauvegarder la dignité de la vie, mais aussi parce qu’ils sont toujours plus occultés par la pensée dominant qui voudrait faire passer certains crimes graves contre la vie, tels que l’avortement, l’euthanasie et de nombreuses manipulations comme des droits des individus et même des conquêtes de civilisation ; ce sont au contraire des délits gravissimes, abominables contre la vie et contre l’homme. Jamais un chrétien, jamais un homme de bonne volonté ne devrait perdre la conscience et le courage de dénoncer tout cela ».

Dans une autre vidéo, l’acteur Eduardo Verastegui, protagoniste de films importants comme Bella et le célèbre Cristeros, s’est dit « enthousiaste » de cette foule présente dans les rues pour la défense de la vie «  à tous moments, de son début à sa fin. En tant que producteur de films, je mets l’art et le cinéma au service de la célébration de la vie, et vous aussi pouvez faire de même. Peu importe qui vous êtes : chacun d’entre nous est un être humain et si nous mettons en pratique la « règle d’or » – fais aux autres ce que tu voudrais qu’on te fasse – nous parviendrons à transformer cette magnifique mission en un mouvement général pour sauver et célébrer la vie dans le monde entier ».

Enfin, Virginia Coda Nunziante, présidente de la Marcia per la Vita, a tenu le discours final, se félicitant que progresse la «conscience de mener une grande bataille morale et civile», la «détermination à ne pas battre en retraite, à n’accepter aucun compromis, car aucun compromis n’est possible concernant la vie humaine innocente».

Pour la première fois cette année, la Marche pour la vie à Rome a été précédée et suivie de deux initiatives internationales importantes : le Rome Life Forum, organisé à l’Université pontificale Saint-Thomas d’Aquin sur le thème La cité de l’homme vs la Cité de Dieu – Ordre mondial global vs christianisme, puis le deuxième congrès organisé par l’Académie de la vie humaine et de la famille Jean-Paul II sur le thème La mort cérébrale, une invention médico-légale: preuves scientifiques et philosophiques. Ce qui est certain, c’est que la Marche pour la vie à Rome représente désormais une référence incontournable dans la bataille pour la Vie, une référence que l’on ne peut ignorer. La bonne bataille pour la vie n’a pas dit son dernier mot : les pro-vie sont à l’attaque en Italie !

La Marcia per la Vita à Rome a été fixé l’an prochain au 23 mai 2020. (Mauro Faverzani, Traduction de Marie P.)

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