Après le Danemark, Malte, la Suède, l’Irlande et la Norvège, le parlement portugais a approuvé, le 12 juillet 2018, un projet de loi qui permettra aux citoyens, dès l’âge de 16 ans, de changer de sexe et de nom sur les registres de l’état civil, sans avoir besoin de présenter aucun diagnostic médical de « trouble de l’identité ».
Le lendemain du vote, Sandra Cunha, parlementaire de gauche qui s’est bien battue pour cette loi, a exprimé sa satisfaction, soutenant en séance que « personne n’a besoin de tiers pour savoir s’il est un homme ou une femme, un garçon ou une fille » et soulignant que par une telle loi le Portugal était devenu « le sixième pays européen à concéder le droit à l’autodétermination de l’identité transgenre … sans la tutelle de tiers et sans diagnostic d’interruption de l’identité ».
Le projet de loi qui vient d’être approuvé établit le principe d’autodétermination du genre, mais va même au-delà, puisque, par une proposition conjointe du Parti Socialiste, du bloc marxiste de gauche et du Parti des Personnes, des Animaux et de la Nature,il interditégalement les procédures chirurgicales sur les enfants intersexuels (ceux qui sont affectés de pathologies spéciales, nés avec des organes reproductifs masculins et féminins) afin qu’ils soient eux aussi « libres » de choisir plus tard leur genre sexuel, en toute autonomie.
La nouvelle norme sur l’identité de genre représente donc une nouvelle étape dans l’autodétermination par rapport à la loi précédente de 2011 qui demandait aux portugais transgenres un diagnostic médical attestant de leur “dysphorie de genre”, terme scientifiquedésignant la pathologie de non correspondance entre l’identité de genre perçue et le sexe biologique réeld’une personne à sa naissance.
Le président du Portugal Rebelo de Sousa avait d’abord mis son véto sur la première version du texte, en avril dernier, puis s’était dit finalement favorable à la loi, à condition qu’elle établisse, au moins pour les cas des mineurs de 16 à 18 ans, la nécessité d’une attestation médicale de trouble d’identité.
La partie de la loi qui concerne les mineurs a bien été modifiée, mais uniquement pour établir qu’un rapport médical sera requis «qui atteste exclusivement la capacité de décision et la volonté informée, sans référence à un diagnostic d’identité de genre».La loi est à nouveau entre les mains du président Marcelo Rebelo de Sousa qui, s’il n’a pas d’autres objections à émettre sur son contenu, procédera à sa promulgation officielle sous huit jours.
En quelques années, le Portugal, pays de tradition catholique séculaire, s’est donc retrouvé sous les coups mortels du diktat éthique global, adoptant l’une après l’autre les lois les plus radicales sur le genre et l’homosexualité.
En 2010, le “mariage” gay a été introduit, puis en 2011 ce fut le changement de sexe pour les jeunes de 18 ans avec diagnostic de dysphorie de genre. En 2013, a été approuvée une loi qui classait “l’identité du genre” parmi les objets de crimes de hainedans le code pénal (en 2007 y avait été déjà incluse “l’orientation sexuelle”).
En 2016,ce fut le tour de l’adoption des mineurs par des couples homosexuels et maintenant, par la loi qui vient d’être ratifiée par le parlement, la loi de 2011 sur le changement de sexe a été revue de façon encore plus extrémiste par la baisse de l’âge de 18 à 16 anset la suppression de l’obligation d’attestation médicale.
Un véritable effondrement éthique et culturel qui n’est autre que l’application logique du slogan symbole du mouvement LGBT+, revendiqué dans les Gay Pridetoujours plus fréquentes et ignominieuses :“nous voulons tout”. Des rues et des places de nos capitales européennes, la révolution du genre s’accélère et s’impose maintenant jusque dans nos séances parlementaires. (Lupo Glori)