L’institution en Suède de la crèche publique Egalia où les enfants sont, pour ainsi dire, privés de leur sexualité remonte à il y a deux ans. Au nom de l’égalité des chances, en effet, les enfants de cet institut scandinave reçoivent une éducation telle, que le fait d’être garçon ou fille est mis entre parenthèses en ce que cela porterait préjudice à un développement libre et correct de la personnalité et à la sauvegarde du droit à l’égalité et à la non discrimination entre les sexes.
John Tagliabue, journaliste du “New York Times”, exprime sa vive satisfaction devant cette inquiétante initiative. « Dans la petite bibliothèque de l’école – remarque-t-il – on trouve très peu de fables traditionnelles comme Cendrillon ou Blanche Neige, avec leurs stéréotypes masculins et féminins, mais sont en revanche bien représentés des récits dans lesquels les protagonistes sont des parents isolés, des enfants adoptés ou des couples du même sexe ». En outre, l’article se poursuit en expliquant que « les fillettes ne sont pas poussées à jouer avec des cuisinettes et les jeux de construction de type Lego ne sont pas considérés comme des jeux de garçons. Lorsqu’un élève se fait mal, les enseignants le réconfortent comme ils le feraient avec les fillettes et tous peuvent jouer à la poupée, sachant que certaines sont même de couleur ».
En pratique, on se trouve face au triomphe du politiquement et sexuellement correct et un quotidien laïciste, relativiste et antichrétien comme le “New York Times” ne peut que s’en féliciter. Egalia dispose de quarante inscrits et il n’est pas difficile d’éprouver une profonde peine pour ces pauvres enfants victimes de parents aussi insensés. Qui pourra quantifier les dommages psychologiques qu’ils subiront dans ce cadre ?
Dans son article, Tagliabue remarque avec un enthousiasme à peine voilé que « la Suède est probablement aussi célèbre pour sa mentalité égalitaire que pour les meubles Ikea ». Et nous ajouterons que les deux réalités se fondent. Ce n’est en effet pas un hasard si les spots publicitaires d’Ikea ont à plusieurs reprises promu l’homosexualité la faisant apparaître comme l’un des nombreux comportements possibles.
Il n’y a donc pas lieu de s’étonner si, pour défendre l’égalité et l’égalité des chances, un Etat comme la Suède, considéré comme avancé et exemplaire par tous, en arrive à permettre une obscénité comme celle d’une crèche “asexuée”. Au sein de cette structure, « nous évitons d’utiliser des mots tels que garçon ou fille – déclare une institutrice interrogée par le journaliste américain –. Nous préférons utiliser le prénom ou bien nous avons recours à “on y va les enfants !” ». Sous prétexte de non discrimination, si solennellement étalée aujourd’hui, on arrive à en justifier une véritable aberration. L’invention s’est par ailleurs répandue, passant de la Suède au Danemark, à l’Islande et à la Lituanie.
Dans ce dernier pays, un temps très catholique, il a été décidé de lancer un projet, financé par l’Union européenne, qui prévoit dans les crèches la lecture de textes devant aider les enfants à comprendre la valeur de la « flexibilité sexuelle ». Il s’agit en majorité d’histoires qui racontent les aventures de figures masculines et féminines qui s’échangent les rôles. Les tons emphatiques employés par Tagliabue en parlant de la crèche suédoise ne peuvent être tolérés. L’idéologie du “genre” prend désormais toujours plus pied et en France le Président Hollande a décidé de légaliser les “mariages” homosexuels, accompagnant cette décision de la possibilité de l’adoption.
En Italie, la question des unions civiles reviendra dans le cadre de l’imminente campagne électorale. Certes, le cas d’Egalia demeure pour l’heure un fait isolé mais les motifs de préoccupation sont nombreux… (F. C.)