Suède : les folies du genre neutre

les folies du genre neutre
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Un excellent exemple de la façon de laquelle le politiquement correct peut atteindre le paroxysme est fourni, cette fois, par la Suède, une nation qui en 2010 a été reconnue par le Forum Économique Mondial comme le pays où l’égalité des sexes est mieux garantie parmi tous les États dans le Terre. Sans se contenter de cet exploit, les Suédois aspirent maintenant à un autre record, en passant de la notion d’égalité à celle de la neutralité entre les sexes. Les distinctions entre les sexes ne doivent plus être tolérées.

En vertu de ce principe, après avoir manipulé la nature, à travers les interventions chirurgicales auxquelles se soumettent les transgenres, maintenant les Suédois ont l’intention de manipuler la grammaire. Oui, exactement.  La nouvelle est que, en effet, en suédois les pronoms personnels masculins et féminins seront officiellement abolis, donc “han” (lui) et “hon” (elle) feront place à un “hen” indéfini. C’est l’influente et sérieuse Nationalencyklopedin qui l’a communiqué.

Cet étrange processus de neutralité sexuelle, en fait, est déjà en cours depuis un certain temps dans le pays scandinave. Par exemple, l’on est en train de procéder à l’uniformisation des noms propres (les noms unisexe légalement reconnus en Suède sont déjà 170), les magasins de vêtements pour enfants et adolescents ont depuis longtemps éliminé les rayons pour les garçons et les filles, en introduisant l’uniformisation des vêtements. Pour les jouets c’est la même chose : par exemple, dans un des plus récents catalogues du secteur, il y a un garçon qui pousse un landau rose et une fille qui conduit un tracteur jaune.

Dans le sport, c’est la Fédération suédoise de bowling qui a commencé à supprimer la distinction entre équipes masculines et féminines, afin de rendre la compétition plus neutre en termes de genre. Il parait aussi que la proposition avancée par les politiciens du Parti social-démocrate d’éliminer la toilette séparée « afin de ne pas forcer les gens à la distinction entre les hommes et les femmes » va probablement être approuvée.

En revenant sur la langue, en Suède il existe déjà un livre pour enfants appelé Kivi och Monsterhund, totalement inspiré par la grammaire neutre, dans lequel l’auteur Jesper Lundqvist a introduit parmi les nombreuses nouveautés celle de remplacer les mots par lesquels les enfants suédois ont depuis toujours appelé les parents (mammor et pappor), avec les termes “mappor “et “pammor”. Traduit en français ceci deviendrait «mapa» et «paman”. En réalité il est bien triste d’assister à la façon cynique, et même violente d’un point de vue idéologique, par laquelle les adultes essayent d’interférer sur le développement naturel des enfants.

Ceux qui pensent que cette histoire surréelle de la neutralité entre les sexes représente une particularité suédoise, ont bien tort. La tendance, en fait, est déjà présente dans d’autres pays occidentaux et se propage avec une rapidité alarmante. Au début de cette année, par exemple, Mr. Tam Baillie, qui occupe le poste de Commissaire du Parlement écossais pour les Enfants et les Jeunes, c’est-à-dire l’institution chargée de garantir les droits et le bien-être des jeunes en Écosse, a officiellement déclaré que les garçons devraient avoir le droit de porter l’uniforme des filles, afin d’éviter « une discrimination injuste à l’égard des étudiants possédant une orientation sexuelle variable ».

L’automne dernier, le gouvernement australien a annoncé la possibilité d’indiquer le sexe par un X, pour tous les citoyens qui ne souhaitent pas être classés dans les catégories d’hommes et femmes. Depuis le mois de décembre dernier au Royaume-Uni les passeports des citoyens britanniques n’indiquent plus la paternité et la maternité selon les régimes classiques (père et mère), mais à travers les mots “Parent 1” et “Parent 2” afin d’éviter la discrimination des couples homosexuels ayant des enfants.

En Allemagne, même le célèbre Ampelmännchen, le petit bonhomme du feu rouge, portant un chapeau d’homme, utilisé par les piétons dans les territoires de l’ex-DDR, a été remplacé par une figure neutre.

Tous ces faits sembleraient drôlement ridicules, si cela ne comporterait le risque d’une dangereuse dérive éthique et anthropologique. Aujourd’hui nous sourions encore à ce genre de nouvelles. Demain, probablement, personne ne rigolera plus. (G. A.)

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