A l’occasion de l’attribution par le Club de l’Horloge du prix Lyssenko à Jean Jouzel et Nicolas Hulot, Henry de Lesquen a prononcé une critique argumentée des thèses « réchauffistes » (“Polémia”, janvier 2011). Selon lui, les observateurs du climat favorables à un réchauffement des températures dû à l’activité humaine ont biaisé la présentation des faits en manipulant l’évolution de la température moyenne de la planète, qui n’aurait augmenté que de quelques dixièmes de degré depuis un siècle (0,74° C de 1906 à 2005 selon le GIEC), ce qui n’a évidemment rien d’exceptionnel ni d’alarmant, d’autant qu’elle stagne depuis plus de dix ans, après avoir atteint un maximum en 1998.
Cette observation est corroborée par celle du niveau de la mer qui n’est monté que de quelques centimètres, ne posant aucune menace sur le globe pas même en Hollande ou en Belgique où de nombreuses régions côtières sont en dessous du niveau de la mer à marée haute.
Par ailleurs, les modèles numériques utilisés par le GIEC, fondés sur une accumulation de données incertaines et d’hypothèses hasardeuses, ont déjà le plus grand mal à rendre compte du passé. Ces modèles sont bien sûr spéculatifs vu la jeunesse de la science du climat qui ne peut se prévaloir d’observations chiffrées fiables et homogènes remontant assez loin dans le passé. Il est donc normal qu’ils soient revus continuellement, ce que le GIEC a du mal à admettre. En outre, la présentation graphique des variations climatiques a été considérablement simplifiée en vue du sommet de Copenhague afin de promouvoir la courbe dite en « stick de hockey » qui suggérait une élévation soudaine et dramatique des températures ces dernières années, tout en faisant l’impasse sur les nombreuses variations antérieures, par exemple l’optimum climatique médiéval. Enfin, on a attribué au « réchauffement global » les pires conséquences comme s’il s’agissait d’un cataclysme contre lequel toute l’humanité devait se liguer pour l’empêcher.
Selon Marcel Leroux, « s’il arrivait, ce réchauffement serait plutôt un bienfait : il s’accompagnerait d’un plus grand confort de vie dans les régions froides, d’une diminution des budgets de chauffage, d’une plus grande clémence du temps et d’une extension des terres cultivables. Ainsi, dans les années 1930 à 1960, une élévation régionale de la température a permis aux forêts canadiennes et scandinaves de s’étendre vers le nord. Et au Sahel d’accroître la pluviométrie, permettant aux populations d’empiéter sur un Sahara devenu plus fertile ». Par contre, un « refroidissement global » comme ce qu’annoncent certains scientifiques depuis peu de temps, serait lui nettement plus dommageable pour le genre humain. L’alerte climatique est à rapprocher des autres fausses alertes mondiales qui ont été tentées ces dernières années. On se souvient du fameux « bug de l’an 2000 ». Plus récemment, l’alerte de la grippe A a été un échec en tant que panique globale déclenchée artificiellement. Elle a quand même permis la vente de millions de vaccins achetés en toute hâte par des Etats ou des organismes sanitaires et, de ce fait, elle fut un succès pour les firmes pharmaceutiques.
L’alerte climatique est de même nature sinon qu’elle est plus difficile à démontrer fausse vu la lenteur du phénomène, si jamais il se produit. Mais le réchauffement climatique est en passe de devenir une idéologie, c’est-à-dire qu’il est vrai en dépit des fraudes du GIEC et malgré des démonstrations scientifiques contraires, lesquelles seront repoussées avec mépris et indignation mais non scientifiquement contredites. Le temps qu’il faudra pour démasquer complètement le caractère non scientifique et idéologique du réchauffement climatique, est donné aux Etats pour accroître considérablement leur pouvoir de réglementation et leur emprise fiscale avec l’assentiment inconditionnel des masses. C’est un exemple magistral de manipulation. (C. B. C.)