Egypte : l’exode des chrétiens

Egypte _l’exode des chrétiens
Print Friendly, PDF & Email

La naïveté, feinte ou réelle, du monde occidental vis-à-vis des soi-disant « révolutions arabes » fera-t-elle place à l’acceptation de la réalité, à savoir que toute commotion dans le monde musulman n’amène qu’une aggravation de la situation et que l’islam est une idéologie dangereuse et totalitaire.

Pour découvrir cette réalité que la droite européenne clame à qui veut l’entendre, il aurait suffi à notre personnel politique d’interroger les populations les plus occidentales du monde arabe, les chrétiens. Ils auraient dit eux aussi qu’ils sont ou ont été les premières victimes des renversements de régime. Les dictateurs nationalistes qui ont succédé à la décolonisation en Lybie, en Tunisie et en Egypte étaient musulmans, certes, mais pas fanatiques.

Leurs dieux étaient surtout le pouvoir et l’argent. En conséquence, les chrétiens étaient relativement en sécurité. Les vrais musulmans qui vont leur succéder ne sont pas de la même farine. Cela aussi les chrétiens l’ont compris depuis longtemps et ils fuient.

A l’automne 2011, un avocat de l’Eglise copte, Naguid Gibrael déclarait que quelque 100000 chrétiens avaient quitté l’Egypte dans les mois qui ont connu une escalade de la violence après le renversement de Moubarak. Les coptes sont attaqués dans leurs églises, dans leurs magasins et à leurs domiciles.

Beaucoup d’églises ont été brûlées. La violence a été extrême en octobre dernier quand le Conseil des Forces Armées a pris le pouvoir. Une manifestation pacifique de coptes contre la destruction des églises a été brutalement dispersée par l’armée et 27 personnes ont perdu la vie.

Aucune arrestation n’a eu lieu. Même si, sur papier, musulmans et chrétiens sont égaux devant la loi en Egypte, beaucoup pensent que la nouvelle majorité islamiste au Parlement introduira la charia dans le droit égyptien, ce qui signifie la discrimination légale des chrétiens et l’obligation de payer un tribut pour continuer à jouir d’un statut de protection précaire (“Marisol”, 8 février 2012). (C. B. C.)

Inscrivez-vous à CE

Nous vous enverrons notre newsletter mensuelle

J’autorise le traitement de mes données personnelles tel que prévu par la politique de confidentialité.