France : la nécessité de défendre l’identité nationale

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nijqbDepuis le 11 avril dernier, le port de la burqa ou du niqab, qui sont des vêtements qui cachent entièrement le visage et l’identité des femmes. La nouvelle loi, fortement voulue par le Président Sarkozy, prévoit des amendes pouvant atteindre 150 euros, éventuellement assorties de l’obligation de participer à un cours d’éducation civique et citoyenne française pour les récalcitrantes.

La communauté musulmane française est la plus importante d’Europe, comptant quelques 7 millions, d’après le démographe français Gourévitch, avec 2 125 lieux de culte islamiques (en 2008) sur un total de plus de 9 mille lieux de culte islamiques pour l’Europe entière. La loi reste controversée dans son application, tandis que dans le pays le débat sur l’identité nationale s’intensifie.

D’une part, on insiste sur la très petite minorité de femmes musulmanes qui portent le niqab, et de l’autre la tradition et les coutumes se sentent menacés par ces comportements sociaux qui sortent de la normale. En même temps, sur le mensuel “Famille Chrétienne” du 12 avril est paru un éditorial sur le Bangladesh, qui exprime sa stupéfaction et sa préoccupation à cause de la grève générale lancée par le parti islamiste local contre le paquet de lois pour l’égalité en droits des femmes lancées par le Premier Ministre Sheikh Hasina.

Deux exemples de perception différente d’une problématique qui apparemment est de type religieux, mais qui en substance va interagir toujours plus sur le plan social et sur la façon de vivre quotidienne de nos sociétés. Ce n’est certainement pas l’Islam en tant que religion qui est remis en cause. Le Coran est considéré par les musulmans comme le verbe de Dieu adressé au peuple et, en tant que tel, il est logique que le monde islamique le suive dans l’essentiel. Mais la réflexion sociale que cette religion impose est bien autre chose.

À la différence du Christianisme et dans une certaine mesure du Judaïsme également, le Coran conditionne le comportement et la façon de vivre du croyant musulman à des approbations, qui sont ensuite légiférée par la charia, qui sont propres à cette culture, mais qui diffèrent, voire qui s’affrontent, avec les coutumes et les traditions de la vie occidentale. Le port du voile en est un exemple.

D’après le Coran, le mot nijqb a le sens de “rideau”, de “barrière”, pour indiquer la condition d’ “isolement que doivent respecter les femmes du prophète Mahomet : « quand vous demandez quelque chose à vos épouses, demandez-le en restant derrière un rideau [nijqb]. Ceci servira au mieux la pureté de vos cœurs et de leurs cœurs » (Sura XXXIII, 53). Le nijqb indique donc la modestie et respect. D’autre part, le voile pour les femmes est une condition acquise par le monde arabe de la part d’autres cultures, notamment la culture grecque et latino-mésopotamienne.

Pourtant, dans l’ère moderne, les mouvements “féministes” occidentaux se sont de plus en plus orientés vers une libéralisaton complète de l’image de la femme, alors que c’est le contraire qui s’est produit dans le monde musulman. En Tunisie, Habib Bourguiba, au lendemain de l’indépendance (1957), a interdit le voile dans l’administration publique et a fortement déconseillé aux femmes de le porter en public.

Il en a été ainsi jusqu’à la “Révolution” des jours récents. Les ouvertures à la démocratie, qui s’affirment de plus en plus, ont également porté à un retour à la culture traditionnelle. Exception faite de déviances “islamistes”, comme l’on peut considérer les “piquets de grève” que forment des hommes barbus à l’entrée des principales stations de métro dans le but d’en interdire l’accès aux femmes qui ne portent pas le voile, on sent de plus en plus dans la Tunisie d’aujourd’hui le diktat coranique traditionnel.

À la monogamie, appliquée par Bourguiba par une loi constitutionnelle sur l’égalité des droits, aujourd’hui 74 % de la population masculine tunisienne oppose la volonté coranique pour pouvoir “posséder” jusqu’à quatre femmes.

Les motivations ? D’une part, elle représente un moyen de diminuer le taux de chômage (d’après le Coran, une fois mariées, les femmes deviennent économiquement dépendantes de l’homme), et de l’autre, puisque le pourcentage d’hommes (43 %) en Tunisie est nettement inférieur à celui des femmes, celles-ci pourraient avoir plus d’opportunités de se marier qu’avec la monogamie d’aujourd’hui.

En substance, le tout vise à mettre bien en évidence ce que les occidentaux appellent la “condition féminine” dans le monde islamique. Une confirmation de la vision sociale différente sur la femme de l’Islam par rapport à nous ? Nous la voyons en direct avec ce qui est en train de se passer à Lampedusa (Italie).

Au cours des trois derniers mois, 26000 réfugiés-clandestins ont débarqué, tous de religion musulmane et en bonne partie d’origine tunisienne. Comment se fait-il que 98 % d’entre eux sont des hommes ? La réponse est donnée par l’interprétation que les Tunisiens modernes donnent à cette forme de “modestie et respect” que le Coran impose à la femme : « les femmes doivent rester à la maison ! ».

Ainsi, quand l’on parle d’Islam, il faut donc se référer à une culture qui comporte des règles sociales différentes des nôtres, voire à une civilisation qui prend ses racines dans ce que le monde musulman considère comme la parole de Dieu. Il est essentiel de bien noter le rôle de la “femme” pour la procréation.

Un musulman ne pourra jamais renier sa religion, et en cas de mariage mixte, avec une femme d’une autre religion ou avec une femme athée, les enfants destinés à la “civilisation” d’appartenance seront de toute façon considérés comme “musulmans”. La femme n’est donc considérée que comme humble instrument de procréation : on ne lui demande pas d’abjurer sa religion ça n’a pas d’importance ! En Europe, le pourcentage de musulmans est de 7 %, et les prévisions pour 2030 sont de plus de 20 %.

Il ne s’agit plus seulement d’une urgence “clandestins”. Ce qui se trouve en pleine crise, c’est aussi notre “identité”, si l’on ne réagit pas à temps pour défendre dignement nos racines culturelles et sociales.

L’Islam est une civilisation qui ne nous appartient pas, et même : à plusieurs points de vue, à commencer par la condintion féminine, qui est ce qui heurte le plus violemment notre système d’envisager la vie. Pour défendre notre conception de vie, il n’y a qu’une issue : exiger de ceux qui viennent d’arriver de respecter pleinement notre identité et de refuser catégoriquement des comportements et des traditions sociales qui n’appartiennent pas à notre héritage. (F. G.)

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