Yves Cochet, peu le connaissent. Les plus experts pourraient tout au plus se souvenir de lui, pas en tant que politicien (bien qu’il ait été ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement du gouvernement du socialiste Lionel Jospin), mais du moins en tant qu’écologiste.
Pourtant, depuis quelques jours, la presse internationale ne fait que parler de lui suite à son absurde proposition qui consiste à inviter les couples européens à faire encore moins d’enfants, pour pouvoir limiter les coûts écologiques de la population, mais surtout pour pouvoir accueillir plus d’immigrés.
C’est au cours d’une interview publiée dans L’Observateur le 3 janvier, que Cochet a présenté sa “solution” aux problèmes migratoires. Une solution, qui impliquerait également un suicide démographique et civil, si elle était appliquée.
Selon lui, les pays riches seraient «les premiers à devoir décroître démographiquement» en raison de leur mode de vie considéré comme «polluant». «Par ailleurs, limiter nos naissances nous permettrait de mieux accueillir les migrants qui frappent à nos portes». Cette théorie est cependant prise très au sérieux par les politiciens appartenant aux cercles habituels du malthusianesime militant.
Une certaine presse de gauche laisse beaucoup de place à Cochet et c’est sur leurs colonnes qu’il suggère de «renverser notre politique d’incitation à la natalité, en inversant la logique des allocations familiales». C’est simple: «Plus vous avez d’enfants, plus vos allocations diminuent jusqu’à disparaître à partir de la troisième naissance !» Bien que Cochet ne soit connu que pour son environnementalisme, il est depuis longtemps le fer de lance du progressisme. Par exemple, il est membre de l’association Admd en faveur de l’euthanasie; mais il est aussi le président du laboratoire d’idées Momentum, dont l’objet d’étude est celui de la décroissance.
Cochet critique ainsi la mentalité occidentale, encore trop pénétrée, selon lui, par l’injonction biblique: « Croissez et multipliez, et remplissez la Terre » (Gen 9, 1). Et d’invoquer une référence… étonnante : «‘Un enfant c’est bien, deux c’est suffisant’, disait-on en Iran, au temps de l’ayatollah Khomeini !». Certainement pas pour la démographie et pour les nouvelles générations. (Mauro Faverzani)