Vincent Lambert sera l’innocent le plus condamné à mort de l’histoire. Au bout de six ans d’efforts obstinés, la quatrième procédure collective de fin de vie à l’encontre du plus célèbre tétraplégique de France va aboutir. Il sera le bouc émissaire idéal qui permettra à l’État de franchir le cap de la normalisation de l’euthanasie une bonne fois pour toutes, l’affaire n’ayant que trop duré.
Les lois Leonetti, en 2005, et Leonetti-Claeys, en 2016, à partir desquelles le Conseil d’État a statué, ont été voulues comme des réponses médicales à une question anthropologique. Fallait-il autoriser l’euthanasie, oui ou non ? Le résultat législatif a été une aberration…