Livres : la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, salut de l’Eglise et du monde

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rendre-amour-pour-amourIl y a seulement vingt ans, la dévotion au Sacré-Cœur, jugée passéiste et nationaliste, péché suprême, sombrait, en France, dans le plus total mépris. Seuls quelques « intégristes » s’y « raccrochaient » encore, que le « progrès » à l’œuvre dans l’Église ne tarderait pas à éradiquer définitivement.

Aujourd’hui, le culte du Sacré-Cœur connaît une nouvelle jeunesse, Paray-le-Monial attire à nouveau les foules ferventes, résurrection qui doit beaucoup à la Communauté de l’Emmanuel, très ferme sur les principes catholiques, en pointe dès qu’il s’agit de les défendre. Face aux périls menaçants, jamais les promesses du Christ à sainte Marguerite-Marie Alacoque n’ont été autant d’actualité. En elles résident les germes d’une renaissance grandiose de la foi, en France, puis partout dans le monde.

Pourquoi et comment se tourner vers le Sacré-Cœur ? L’abbé Joël Guibert, admirateur du cardinal Burke et de Benoît XVI, prédicateur de retraites, affirme que seul l’amour divin, ses grâces et sa miséricorde sont capables de sauver notre époque qui se perd et nos contemporains en danger.

Rendre amour pour amour. Une spiritualité du Cœur de Jésus (Téqui, Paris 2015, 290 p., 18 €) est une belle réflexion argumentée qui, partant des prophètes, déploie, à travers l’Ancien et le Nouveau Testaments, les racines bibliques d’un culte trop souvent considéré comme une déviation sentimentale tardive de la piété populaire.

L’abbé Guibert rappelle que, de saint Jean à nos jours, l’Église, à travers les mystiques, les théologiens, les privilégiés n’a cessé d’approfondir les richesses insondables de l’amour de Dieu fait homme, doté d’un cœur de chair transpercé par la lance du soldat, mais bien plus encore par nos péchés et nos refus de répondre à sa tendresse. Il donne à voir une infime partie de ces abîmes de miséricorde, incite, en explicitant les diverses méthodes et leur but, à apprendre à consoler le divin Cœur.

L’abbé Guibert ne donne jamais dans la mièvrerie ; à l’instar de Marguerite-Marie, fil conducteur de sa réflexion, il se montre pressant, exigeant, attend de ses lecteurs qu’ils se donnent, soient apôtres, se sacrifient pour qu’advienne enfin « la civilisation de l’Amour » et que se réalise la promesse du Seigneur : « Je règnerai malgré mes ennemis ». Chacun de nous peut y contribuer à sa place. (Anne Bernet)

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