Livres : Le Dictionnaire passionné du Cinéma par L. Dandrieu

Le Dictionnaire passionné du Cinéma, écrit par Laurent Dandrieu
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Le Dictionnaire passionné du Cinéma, écrit par Laurent Dandrieu6 000 films français, anglais, italiens, américains, espagnols, asiatiques, « à voir ou à fuir », 1400 pages : Le Dictionnaire passionné du Cinéma, écrit par Laurent Dandrieu et publié par les Editions de l’Homme Nouveau (2013), réédité au bout de deux mois, pourrait n’être que la « bible » cinéphilique que tout honnête homme se doit d’avoir chez soi. Et ce ne serait déjà pas si mal. Mais cet ouvrage monumental, « pantagruélique » et écrit d’une seule plume est bien plus que cela.

Le métier de critique, Laurent Dandrieu l’exerce depuis plus de vingt-cinq ans, s’étant exprimé dans les colonnes de “Valeurs actuelles” d’abord sur la littérature avant de bifurquer vers le cinéma : ce dictionnaire est avant tout un manifeste de l’esprit critique dans ce qu’il a d’audacieux et d’anti-conformiste, brillant sans être creux, éminemment français. Brocardant avec une réelle jubilation toutes les impostures de la modernité qui polluent la littérature comme le cinéma, (ce qu’il écrit sur la révolution de la Nouvelle vague par exemple est assez savoureux) Laurent Dandrieu provoque et entraîne le lecteur dans une promenade esthétique, souvent onirique, toujours vivante et incarnée.

Le Christ interdit de Malaparte, Les destinées sentimentales, La grande Bellezza, l’Homme qui aimait les femmes, mais aussi Ne le dis à personne, La Passion, Stromboli, Ocean’s Eleven… des débuts du cinéma aux films les plus récents, des Tontons flingueurs à Toy Story, du cinéma d’auteur aux stars du box-office, armé d’une plume allègre et parfois assassine, Dandrieu ne néglige aucun genre cinématographique, s’adressant ainsi au public le plus large, suscitant réflexions, indignations, émotions… et discussions. On appréciera notamment la part belle faite au formidable cinéma italien. A rebours des admirations obligatoires, Dandrieu réussit à extraire de chaque oeuvre ce qui fait sa particularité, son unicité. Un ouvrage subjectif? Oui et non. «Essayant de trouver dans le cinéma, comme dans toute autre forme d’art, un miroir de la vérité, cherchant dans le beau la splendeur du vrai», le critique défend ici l’idée que «le cinéma, trop d’auteurs contemporains l’oublient, est un moyen de communication, qui vise à transmettre au spectateur des émotions, des sujets d’émerveillement, de colère, de réflexion, d’empathie ou d’indignation – idéalement pour l’aider à vivre». Incontournable, donc. (Marie d’Armagnac)

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