Livres: Le Ralliement de Léon XIII. L’échec d’un projet pastoral présenté à Paris

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conferenzaLe mercredi 13 avril 2016 à l’Amphithéâtre de l’ASIEM, à Paris, les éditions du Cerf et Correspondance européenne  ont organisé une conférence-débat pour la présentation du livre du Pr. Roberto de Mattei, Le Ralliement de Léon XIII. L’échec d’un projet pastoral. Sont intervenus  Laurent Dandrieu (Valeurs actuelles), Michel De Jaeghere (Figaro Histoire), Roberto de Mattei (Université Européenne de Rome) et Philippe Maxence (L’Homme Nouveau).

Michel de Jaeghere a introduit le sujet en évoquant avec humour un tableau du Vatican sur le Reniement de Saint Pierre, début de la diplomatie vaticane ! Puis il a souligné trois malentendus. Le premier sur la République et le bien commun, le second sur la République et la laïcité et le troisième sur le monde moderne et le catholicisme. A chaque fois les illusions et les mensonges furent soulignés.

Puis Roberto de Mattei expliqua lui aussi magistralement comment Léon XIII, pour obtenir le ralliement des catholiques, se servit de la Troisième République française aussi anti-anticléricale que ceux qui ont fait l’Unité italienne en anéantissant les états pontificaux, le royaume de Naples et toutes les autres petits états qui composaient la péninsule italienne. Léon XIII pensait que Pie IX s’était éloigné des grandes puissances pour ne garder de contact qu’avec les monarchies catholiques et que les régimes républicains en avaient conçu une répulsion à l’égard des catholiques. Selon lui si les catholiques se ralliaient à la République cette dernière se mettrait à les aimer …. Roberto de Mattei souligna combien les encycliques de Léon XIII étaient dans la continuité de celles de Pie IX et annonçaient celles de Saint Pie X .

Léon XIII condamne philosophiquement le modernisme mais s’appuie sur lui pour arriver à ses fins, la restitution des états pontificaux et la liberté d’enseigner pour les religieux. Il préféra négocier plutôt que se battre. Ce que Laurent Dandrieu interpréta comme un signe de schizophrénie. Roberto de Mattei explique ce grand écart par une volonté de résoudre ces dissensions au plan terrestre en ignorant la Providence sans laquelle toute action humaine est vouée à l’échec. Pour lui l’esprit du ralliement nait d’un manque de spiritualité, d’un abandon de foi en la providence et d’un excès d’orgueil. Le catholicisme exige une cohérence entre la pensée et l’action. Ce ralliement a pour conséquences la division des catholiques et un affaiblissement de leur connaissance du magistère.

Pie IX qui connut en Italie la guerre à outrance contre les catholiques voulut combattre pour vaincre. Léon XIII préféra céder pour ne pas perdre. Le public pensait bien sûr à tous les combats d’aujourd’hui.

Jean de La Fontaine a toujours raison : « Il faut faire aux méchants guerre continuelle. La paix est fort bonne de soi : J’en conviens ; mais de quoi sert elle avec des ennemis sans foi ? » (Anne Brassié)

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