Sandro Magister, le “vaticaniste” italien parmi les plus informés et connus dans le monde par ses articles régulièrement traduits dans différentes langues, vient de publier une anlyse dans son blog ayant comme titre: Martini pape. Le rêve devenu réalité (http://chiesa.espresso.repub blica.it/articolo/1350623?fr=y).
Jésuite, archevêque de Milan et cardinal, Martini fut, au cours des pontificats de Wojtyla et de Ratzinger, celui de leurs opposants qui faisait le plus autorité et qui était le plus applaudi. Ses fidèles voient aujourd’hui en François l’homme qui a recueilli son héritage. Et qui le met en pratique.
« Dans les dernières années de sa vie, – écrit Sandro Magister – le cardinal Martini avait accentué ses critiques dans des interviews et dans des livres qu’il écrivait en collaboration avec des catholiques borderline comme le père Luigi Verzé et le bioéthicien Ignazio Marino, dans lesquels il exprimait son souhait d’un aggiornamento de l’Église même en ce qui concerne des questions telles que le début et la fin de la vie, le mariage, la sexualité ».
Au conclave de 2005, poursuit le vaticaniste, « Martini fut le cardinal symbole de l’opposition – infructueuse – à l’élection de Joseph Ratzinger. Et c’est justement sur Bergoglio que se reportèrent, avec d’autres, les voix de ses partisans. Huit ans plus tard, au mois de mars 2013, ce sont de nouveau les “martiniens” qui ont voulu que ce même Bergoglio soit élu pape. Mais, cette fois, avec succès ». Et actuellement les disciples du Cardinal voient, dans les premiers actes du pape François, « la réalisation de ce qui, pour Martini, était seulement un “rêve”. Le rêve d’une Église “synodale, pauvre parmi les pauvres, inspirée par l’évangile des béatitudes, levain et grain de sénevé” ».